- 1 plateau
- 1 dé
- 4 pions microbes
- 4 cartes « Mission »
- 4 mini-plateaux « Équipe »
- 20 jetons « Cellule »
- 20 jetons « Anticorps »
- 18 cartes « Action »
- 74 cartes « Question »
- 1 livret d’accompagnement
Le corps humain est composé de plusieurs milliers de milliards de cellules… et encore dix fois plus de microbes ! Bactéries, champignons, virus et parasites colonisent en permanence l’organisme.
Une grande partie est indispensable au bon fonctionnement du corps humain mais d’autres peuvent se révéler très dangereux : ce sont les microbes pathogènes responsables des maladies infectieuses.
Pour se défendre contre ces pathogènes, les joueurs doivent gagner des cellules et des anticorps, seules armes du système immunitaire capables d’affronter et de vaincre les microbes.
Alors, prêts pour le clash ?
2 à 4 joueurs, ou en équipes de joueurs.
A partir de 12 ans (peut se jouer à partir de 8 ans avec un adulte).
Le jeu consiste à gagner des cellules et des anticorps pour booster son système immunitaire et ainsi neutraliser un microbe pathogène.
Trier les cartes par catégories et les disposer face cachée sur les cases prévues à cet effet.
Choisir un plateau « Équipe » pour collecter les jetons cellules et anticorps et installer le pion de la couleur correspondant sur la case départ de la même couleur. En cours de jeu, les cases de départ correspondent à des cases « Question ».
Piocher au hasard une carte « Mission » par joueur ou par équipe (l’objectif est indiqué sur chaque carte).
Un « maître de jeu » peut être désigné. Il ne prend pas part à la partie.
C’est lui qui donne les bonnes réponses et les explications indiquées dans le livret.
Il peut aussi servir d’arbitre en cas de désaccords.
Chaque joueur (ou équipe) lance le dé à tour de rôle dans le sens des aiguilles d’une montre. Le joueur (ou l’équipe) qui a obtenu le plus grand nombre commence la partie.
Le premier joueur (ou la première équipe) lance le dé et avance son pion d’autant de cases que le chiffre indiqué par le dé, en suivant le sens des aiguilles d’une montre.
Si le joueur (ou l’équipe) tombe sur une case « Question » il pioche une carte « Question » et lit la question à haute voix.
Le joueur (ou l’équipe) donne une réponse (après s’être consultés en cas de jeu en équipe).
La bonne réponse se trouve dans ce livret d’accompagnement.
La bonne réponse est indiquée par le « maître de jeu » qui lit les explications dans le livret. S’il n’y a pas de maître de jeu, c’est la personne (ou une personne de l’équipe) située à la gauche du joueur qui s’en charge.
Si la réponse est correcte : le joueur (ou l’équipe) pioche à sa convenance un jeton anticorps ou un jeton cellule, et le place sur son plateau d’équipe.
Le tour passe au joueur (ou équipe) situé(e) à sa gauche.
Si la réponse est fausse ou incomplète : le tour passe au joueur (ou équipe) situé(e) à sa gauche.
Pour approfondir la réponse, les joueurs sont invités à prendre connaissance des explications contenues dans ce livret d’accompagnement.
Si le joueur (ou l’équipe) tombe sur une case « Action », il pioche une carte « Action », lit à haute voix et suit les instructions indiquées.
La carte est alors remise sur le plateau en dessous des cartes « Action ».
La partie est gagnée par le premier joueur (ou équipe) qui a rempli convenablement son plateau d’équipe selon la combinaison de cellules et d’anticorps indiquée sur sa carte « Mission ».
La partie peut se poursuivre jusqu’à ce que tous les joueurs (ou équipes) aient rempli leur mission.
Pour les enfants de 8 à 12 ans, il est recommandé de jouer avec un adulte qui sera le « maître de jeu ».
Il pourra ainsi expliquer les réponses en se servant de ce livret d’accompagnement.
Le terme microbe (littéralement « petite vie ») désigne tous les organismes vivants microscopiques.
Il ne constitue pas un groupe homogène mais est un mélange de micro-organismes très différents
qu’on ne peut observer qu’au microscope : bactéries, virus, protozoaires, algues unicellulaires, champignons…
Les microbes sont invisibles, mais néanmoins présents partout et indispensables à la vie des
autres organismes. On peut citer comme exemple : la production de l’oxygène par photosynthèse,
principalement réalisée par les microalgues dans les océans ; la décomposition de la matière organique en substances minérales grâce à la microfaune du sol ; ou bien encore la participation majeure de la flore microbienne intestinale aux fonctions digestives et physiologiques de l’organisme.
En plus de ces écosystèmes naturels, l’homme a depuis longtemps utilisé les micro-organismes à son profit dans des processus de production alimentaire ou encore pour la production de médicaments. Plus récemment, et grâce à des manipulations génétiques, les microbes OGM (Organisme Génétiquement Modifié) sont utilisés dans de nombreux autres domaines tels que la dépollution des sols et des eaux, la production de biocombustibles ou encore comme des outils essentiels à la recherche fondamentale et médicale.
Pourtant, si les microbes ont mauvaise réputation, c’est que certains d’entre eux sont à l’origine de maladies infectieuses. Ces agents pathogènes doivent être combattus avec des outils adaptés, selon que le microbe est une bactérie, un champignon, un virus ou un parasite. Dans tous les cas, les règles d’hygiène (lavage des mains et protections adaptées) et la vaccination restent essentielles dans la prévention de la transmission.
Le virus (« poison » en latin) est par définition un agent infectieux. Il a besoin d’une cellule hôte pour se propager. On peut donc le considérer comme un parasite réduit à son strict minimum : il est composé d’une portion de matériel génétique (ADN ou ARN) protégée par une coque protéique, appelée capside, qui parfois peut être recouverte d’une enveloppe.
C’est pour cette raison que les virus sont généralement très petits (environ 100 nanomètres soit 0,1 micromètre) et qu’il faut des microscopes électroniques à forte capacité de grossissement pour pouvoir les observer.
Les bactéries (« bâton » en grec) sont certainement les premières formes de vie
apparues sur Terre il y a plus de trois milliards d’années et elles colonisent encore la totalité des milieux terrestres.
Les bactéries sont des cellules, sans noyau, constituées d’un matériel génétique (ADN) entouré d’une paroi. Elles sont capables d’assumer des fonctions élémentaires comme : se reproduire, transmettre l’information génétique, mais aussi tirer matière et énergie de l’environnement.
Elles possèdent donc une certaine autonomie et leur propre métabolisme, contrairement aux virus. Elles mesurent autour de 1 micromètre (mille fois plus petites que 1 millimètre), et sont donc 10 fois plus grosses qu’un virus.
On peut les observer avec un microscope optique en grossissant 400 à 1000 fois.
Un nombre important de bactéries vit dans le corps humain, en particulier dans le tube digestif.
La plupart de ces bactéries sont inoffensives ou bénéfiques pour l’organisme. Il existe cependant de nombreuses espèces pathogènes à l’origine de maladies infectieuses.
Il existe plus de 100 000 espèces de champignons.
Il y a ceux que tout le monde connaît, que l’on peut voir à l’œil nu.
On les trouve dans les bois ou dans les prés, certains sont comestibles, d’autres toxiques, parfois mortels.
Il existe aussi de nombreux champignons microscopiques que nous utilisons régulièrement pour la fabrication du pain, du cidre, du vin, ou du fromage ; mais ils sont beaucoup moins utiles quand ils nous prennent pour cible et se développent sur nos muqueuses (pieds, bouche, ongles…) : ce sont alors des mycoses.
Le parasite est par définition un organisme vivant qui ne peut vivre qu’aux dépens d’un
organisme hôte, de manière permanente, ou pendant une phase de son cycle vital.
L’hôte lui procure les différents éléments qui lui permettent de se développer et de se reproduire. S’ils vivent parfois en harmonie avec lui, ils peuvent aussi provoquer des maladies, légères ou très graves, que l’on appelle parasitoses. Leur transmission se fait essentiellement par contact (ingestion de nourriture souillée, contacts entre humains) ou à l’aide d’un vecteur (moustique, mouche…).
La façon la plus efficace pour combattre les microbes pathogènes c’est de prévenir leur entrée dans l’organisme. Il est donc important de respecter les mesures d’hygiène élémentaires : se laver les mains plusieurs fois par jour au savon (en particulier après être passé aux toilettes), désinfecter une plaie, se protéger lors des relations sexuelles, porter un masque quand on est malade…
La première ligne de défense de l’organisme contre les microbes est une barrière physique, constituée par la peau et les muqueuses.
Malgré l’efficacité de cette barrière, certains éléments extérieurs peuvent pénétrer à l’intérieur de l’organisme, lors d’une blessure par exemple. C’est là que le système immunitaire intervient.
Des mécanismes de défense plus ou moins complexes se mettent en place. Dans la majorité des cas, le pathogène est rapidement éliminé par le système immunitaire mais il peut arriver qu’il lui échappe.
Le système immunitaire est constitué d’un ensemble d’organes pour produire des cellules et des molécules spécialisées pour combattre le “non soi”.
Ainsi, lorsqu’un corps étranger pénètre dans notre organisme, le système immunitaire peut le détecter et déclencher une série de processus qui nous permettra de le détruire. Ces processus sont complexes, et certains organismes pathogènes parviennent à le contourner (en se cachant, en se défendant ou en évoluant).
L’immunité immédiate fait intervenir les cellules de la réponse immunitaire innée.
Cette réaction est rapide et non spécifique, c’est-à-dire que les cellules immunitaires s’attaquent à l’intrus sans en connaître la nature.
Ce type de réponse se traduit par une réaction inflammatoire avec l’apparition de rougeur, de douleur et de chaleur à cause de l’arrivée d’une grande quantité de sang.
Certains globules blancs (leucocytes) appelés phagocytes sortent des vaisseaux sanguins (diapédèse), se dirigent vers le lieu de l’infection et attaquent systématiquement tout élément étranger.
Les phagocytes englobent les microorganismes et les digèrent grâce à des enzymes digestives : c’est la phagocytose qui permet le plus souvent de stopper l’infection.
Si la réponse innée n’est pas suffisante, alors une réponse plus spécifique va se mettre en place, c’est la réponse immunitaire adaptative.
Selon la gravité de l’infection, la réaction immunitaire innée peut ne pas suffire à éliminer le pathogène. Une seconde réaction plus lente mais spécifique des antigènes (molécules étrangères) va se mettre en place : c’est la réponse immunitaire adaptative.
Les lymphocytes sont les leucocytes majeurs de l’immunité spécifique. Selon leur stade de maturité, les lymphocytes ont différentes localisations.
Avant d’être activés par la rencontre avec l’antigène, ils sont surtout présents aux niveaux des organes lymphoïdes secondaires, du sang et de la lymphe, alors qu’ils ont une localisation ubiquitaire (généralisée) à la recherche du pathogène lorsqu’ils ont été activés.
Il existe plusieurs types de lymphocytes avec chacun un rôle bien spécifique.
Les lymphocytes B ont deux destinées possibles en fonction de leur différenciation.
Les lymphocytes B mémoires expriment à leur surface les anticorps spécifiques de l’antigène rencontré lors de la réponse primaire.
Ces cellules vivent très longtemps et permettent d’optimiser la réaction immunitaire spécifique, qui sera alors plus rapide si une seconde infection se présente avec le même élément étranger.
Les plasmocytes ne présentent plus d’anticorps membranaires, mais sécrètent les anticorps solubles qui iront se fixer sur l’antigène, facilitant ainsi son élimination par différents mécanismes complexes.
Les pratiques de vaccination remontent au Moyen Age en Orient avec la “variolisation” qui consistait à inoculer des pustules de la variole comme moyen préventif.
Le résultat était cependant aléatoire et risqué, le taux de mortalité pouvant atteindre 2 %.
Il a fallu attendre la fin du XVIIIe siècle pour constater que les personnes ayant contracté la vaccine (maladie proche de la variole transmise par les vaches) étaient protégées de la variole en cas d’épidémie.
C’est en 1796 que le Docteur Edward Jenner parvint à immuniser un enfant de la variole à partir du pus prélevé sur une fermière infectée par la vaccine.
En tant que médecin, Jenner put diffuser cette pratique : la vaccination était née.